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Pour comprendre les mécanismes des meilleurs bluffs des joueurs de poker professionnels, nous allons étudier plusieurs exemples qui vous permettront d’identifier les meilleures stratégies de bluff au poker.
En général, un bon bluff doit être élaboré de manière cohérente, et s’adapter au profil que vous souhaitez bluffer. à l’inverse, nous nous intéresserons aussi aux types de bluffs qui ont peu de chance de réussir lorsque vous disputez une partie avec des dynamiques bien particulières.
Les meilleurs bluffs réussis des joueurs de poker professionnels
Au poker, tant que votre adversaire n’a pas jeté ses cartes, vous ne serez jamais certain de réussir votre bluff. Néanmoins, vous pouvez appliquer des concepts simples qui vous permettront de raconter une histoire cohérente, et de maximiser vos chances de réussir votre bluff. Voici quelques exemples qui illustrent très bien les différents types de bluff à privilégier.
Le semi-bluff
?? Le semi-bluff est une arme redoutable au poker, puisqu’il vous permet d’investir sur le potentiel de votre main avant même de compléter un jeu fort. En procédant ainsi, vous allez faire grossir le pot avant de toucher les cartes qu’il vous faut, mais aussi avoir l’opportunité de faire coucher votre adversaire si celui-ci dispose d’une main faible. Idéal à tenter sur un site de poker en ligne.
à noter que le semi-bluff s’utilise la plupart du temps avec des mains à tirage (flush, quinte).
Imaginons que vous détenez une main comme 9 et 10 de trèfle. Vous jouez contre un seul adversaire et vous n’avez pas la position sur lui. Le flop révèle J-Q-2 avec deux trèfles. Dans l’immédiat, vous n’avez aucun jeu fait, mais vous disposez d’une main qui pourrait bien devenir très forte si vous touchez les cartes dont vous avez besoin par la suite. Dans cet exemple, vous avez besoin d’un trèfle pour compléter une couleur, mais aussi d’un 8 ou d’un roi pour compléter une quinte.
Ici, si vous décidez de checker, vous prenez le risque de laisser votre adversaire miser et ainsi prendre le lead sur le reste du coup. Par contre, si vous misez en semi-bluff, vous investissez sur le potentiel de votre main et en plus de ?a, vous avez une chance de faire coucher votre adversaire et de ramasser le pot.
Il est aussi profitable de pouvoir prendre le pot immédiatement puisque rien ne vous assure que les cartes dont vous avez besoin tomberont à la turn ou à la river.
Le bluff à la river
?? Très souvent, la meilleure street pour pouvoir bluffer efficacement et remporter un gros pot est la river. Le pot se construit depuis le préflop, et la plupart du temps, il sera relativement conséquent une fois la river révélée. Vous allez donc pouvoir mettre un maximum de pression sur votre adversaire, en misant une somme qui engagera généralement une partie non négligeable de votre tapis et du tapis adverse.
Pour savoir si vous devrez tenter un bluff à la river, rejouer le coup dans votre tête, et tentez d’assigner une range de mains à votre adversaire pour identifier d’éventuelles faiblesses. En fonction du profil contre lequel vous jouez (débutant, régulier), vous allez très vite pouvoir déduire la force des cartes de votre adversaire si celui-ci n’a fait que payer sans jamais relancer depuis le début du coup. Si le schéma de mise de votre adversaire ne semble pas révéler un jeu très fort, alors n’hésitez pas à envoyer une énorme salve de jetons au milieu de la table (à la river). Je vois trop souvent des joueurs checker à la river avec la meilleure main, ce qui est une erreur relativement importante, surtout sur le long terme.
Pour qu’un bluff à la river puisse être le plus efficace possible, veillez toujours à ne jouer que contre un ou deux joueurs grand maximum. En effet, plus vous êtes de joueurs dans le coup, et moins votre bluff sera efficace.
Le continuation bet en bluff
L’avantage du continuation bet, c’est qu’il peut être joué en value, mais aussi en bluff. Il doit être utilisé sur le flop, par le joueur qui est à l’initiative de l’agression préflop.
Par exemple :
- Si vous détenez une paire 10 en main, et que vous avez réalisé un 3-bet préflop, il est souvent recommandé de placer un continuation bet, quel que soit le flop ;
- Si le board affiche K-2-A, et que vous avez effectué un 3-bet avant le flop, alors vos adversaires pourraient bien vous accorder beaucoup de crédibilité et abandonner le coup s’ils ne détiennent pas eux-mêmes un As ou un Roi.
Encore une fois, si vous optez pour un continuation bet en bluff, vous devez vous assurer que votre range per?u soit en relation avec les cartes présentes au board. Envoyer un continuation bet sur un flop 2-6-9 après avoir 3-bet préflop ne sera pas forcément la meilleure chose à faire. Aussi, un continuation bet en bluff doit être exécuté dans un pot avec peu de joueurs, afin de maximiser vos chances de faire passer vos adversaires.
?? Bluffer dans un pot à 4 joueurs sur un board dangereux n’est pas du tout recommandé de manière générale.
Les pires bluffs des joueurs de poker professionnels
Lorsqu’un bluff ne passe pas et que vous vous faites payer, vous aurez toujours des conclusions à en tirer. Soit vous n’avez pas évalué objectivement la range de votre adversaire, soit votre bluff n’était pas bien pensé depuis le départ. Voici donc quelques exemples de bluffs ratés et de situations à éviter à une table de poker.
Ne pas avoir bien identifié la range de son adversaire
Dès le début d’un coup, il est important d’identifier les ranges potentielles de vos adversaires en fonction de leur position et de leur profil. Si vous vous trompez dans votre analyse, et que vous décidez de bluffer des joueurs que vous connaissez mal, vous risquez de mettre en péril votre tapis.
?? Retenez qu’il est important d’identifier les positions de chaque joueur présent dans le coup afin d’avoir une idée de ce qu’ils peuvent avoir en main, et ainsi les bluffer plus facilement.
Si vous vous entêtez à vouloir faire coucher votre adversaire en misant street après street, sans avoir correctement analysé la range de votre adversaire, alors vous serez probablement payé jusqu’au bout et devrez procéder à l’abattage. Pire encore, un adversaire pourrait bien vous piéger en vous laissant bluffer chaque street, juste avant de vous relancer très fort (voir à tapis) sur la river, ce qui serait clairement catastrophique pour votre partie en cours.
Ne pas adapter correctement ses sizings
Si votre bluff n’a pas abouti, c’est peut-être parce que vos mises n’ont pas été correctement calibrées. Par exemple, si vous décidez de bluffer le coup contre un seul adversaire, et que vous ne misez pas le bon montant sur chaque street, alors vous risquez d’être payé jusqu’à la river sans possibilité de faire coucher le joueur adverse.
Si vous laissez de trop bonnes cotes à vos adversaires en misant trop petit, alors vous lui donnez l’occasion de pouvoir payer avec un grand nombre de mains qui pourraient bien s’améliorer avant l’abattage de la dernière carte commune.
Par exemple :
- Contre un joueur débutant, votre sizing doit être suffisamment conséquent pour pouvoir impressionner votre adversaire, et représenter un jeu fort ;
- Contre un joueur expérimenté, c’est un peu différent, car il n’est pas utile de miser très cher pour représenter un bon jeu. Contre ce genre de joueurs, une mise d’un demi pot pourrait suffire dans le but de feindre un bet en value.
Bluffer un joueur dont vous n’avez pas identifié le profil
Très souvent, un bluff peut mal se terminer si vous n’avez pas pris la peine d’analyser le style de jeu de votre adversaire au préalable. Certains joueurs récréatifs sont là pour aller voir des flops avec bon nombre de mains, et vous aurez en général beaucoup de mal à faire coucher ce genre de profil. Ils iront jusqu’à l’abattage avec des cartes très mauvaises, et joueront la plupart des cartes qu’ils re?oivent sans vraiment savoir faire la distinction entre les différentes combinaisons.
?? Retenez donc que bluffer des joueurs en tout début de partie, ou après avoir changé de table, peut-être particulièrement risqué. Vous devez donc prendre le temps de conna?tre les joueurs à votre table avant de vous lancer dans des bluffs créatifs.
