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Une nouvelle enquête révèle que 24 % des leaders de la cybersécurité envisagent de quitter leur emploi, citant le stress accablant lié aux attaques pilotées par l’IA et aux menaces de malwares.
Le marché de l’emploi traverse une période difficile, avec des entreprises qui licencient constamment des employés. Une enquête en ligne menée par Sapio Research pour le compte de BlackFog auprès des décideurs en matière de sécurité informatique révèle que 24 % des leaders de la cybersécurité envisagent de quitter leur emploi.
L’enquête a été réalisée entre juillet et ao?t 2024 auprès d’entreprises de plus de 500 employés au Royaume-Uni et aux états-Unis.
93 % des CISO (Chief Information Security Officer ou Responsables de la Sécurité des Systèmes d’information) mentionnent le stress accablant vécu dans leur profession comme principale raison de vouloir démissionner.
Les logiciels malveillants, les ransomwares et les attaques pilotées par l’IA sont les principales sources de stress
Le r?le des leaders de la cybersécurité a toujours été difficile. Ils gèrent régulièrement des logiciels malveillants, des tentatives de phishing et des attaques de la cha?ne d’approvisionnement.
Gérer ces menaces s’avère très stressant. à cela s’ajoute le fait que dans un pays comme les états-Unis, ces professionnels peuvent être poursuivis s’ils ne parviennent pas à atténuer avec succès un incident de cybercriminalité.
Cette pression supplémentaire affecte leurs performances, comme le souligne l’enquête de BlackFog.
- Elle montre que 37 % des experts considèrent que la gestion des logiciels malveillants et des ransomwares est l’aspect le plus stressant de leur travail.
- De plus, 42 % des leaders de la cybersécurité sont préoccupés par les attaques pilotées par l’IA, où les criminels utilisent l’Intelligence Artificielle pour lancer des menaces complexes difficiles à combattre.
La gestion des ransomwares n’est pas le seul facteur contribuant à la pression globale sur un CISO.
Ils sont également chargés de mettre en ?uvre des solutions qui maintiennent la productivité et la facilité d’utilisation.
Pour équilibrer ces exigences, les leaders de la cybersécurité travaillent souvent des heures supplémentaires.
Selon l’enquête, 98 % des leaders de la cybersécurité ont déclaré travailler au-delà de leurs heures contractuelles. En moyenne, ces experts travaillent près de neuf heures supplémentaires par semaine.
Les enquêteurs ont également constaté qu’environ 15 % des répondants travaillent 16 heures supplémentaires par semaine au-delà de leur temps contractuel.
Les leaders de la cybersécurité se tournent vers les substances pour soulager le stress
45 % des répondants ont utilisé des drogues ou de l’alcool pour faire face au stress et aux longues heures de travail. Ils se sont également isolés des activités sociales et ont réduit le temps passé avec leur famille.
La combinaison des heures de travail prolongées et de l’isolement des proches conduit à l’épuisement professionnel.
En conséquence, près de 54 % des leaders de la cybersécurité quitteraient l’industrie s’ils en avaient l’occasion.
Cela représente un grand risque pour les organisations pour lesquelles ils travaillent.
Dans une industrie où il est difficile de trouver des leaders de la cybersécurité qualifiés, les organisations comme les pays pourraient payer un prix élevé si leurs meilleurs talents décident de partir.
Cela rendrait l’organisation vulnérable aux nouvelles menaces émergentes et affecterait le moral des équipes.
Comment remédier à l’épuisement professionnel ?
Les répondants affirment qu’ils recherchent constamment le soutien et l’alignement de leurs employeurs sur des initiatives importantes.
L’étude de BlackFog montre qu’environ 63 % des répondants ont amélioré leurs relations avec le conseil d’administration au cours des 12 derniers mois. Parmi ceux-ci, 73 % ont déclaré avoir re?u un soutien pratique de la part des membres du conseil pour gérer le stress.
Les répondants se tournent également vers la direction générale pour augmenter les budgets de sécurité afin que l’organisation puisse rester à jour avec les dernières technologies et disposer des outils nécessaires pour combattre les nouvelles menaces de cybersécurité.
Les organisations devraient éviter de placer une responsabilité personnelle sur leurs leaders de la cybersécurité, car cela pourrait entra?ner la perte de personnel clé.
Le risque devient encore plus grand lorsque les leaders de la cybersécurité et les membres du conseil d’administration ont des antécédents de conflit.
En outre, étant donné le niveau de stress impliqué dans le travail, les leaders de la cybersécurité devraient bénéficier d’horaires de travail flexibles et de la possibilité de travailler à distance ou en mode hybride.
